Au feu les pompiers
de Milos Forman
Tchécoslovaquie • Italie, 1967
Pour son dernier film tchèque, Milos Forman bénéficie d’un budget plus élevé grâce à Carlo Ponti, le producteur italien. A travers la caserne des pompiers, le cinéaste fait la satire du parti communiste. Le film est burlesque, drôle au premier degré. D’ailleurs les pompiers de la petite ville de Vrchlabi qui jouent dans le film, rirent de bon cœur à l’avant-première. Milos Forman : « Tous ces gens que je montre, je les aime bien. Même s’ils sont plutôt moches, ils attirent ma compassion, et j’espère qu’après tout on peut ressentir une certaine affection pour eux. » Le film fut choisi pour clore le festival de New York en 1967 et concourut pour l’Oscar du meilleur film étranger.

Le film racheté
Carlo Ponti, le producteur détesta le film et exigea d’être remboursé. Incapable de rendre une telle somme, Milos Forman risquait la prison pour ″préjudice économique″. Il remua ciel et terre et finit par trouver une aide aussi inattendue qu’efficace en Claude Berri et François Truffaut qui rachetèrent les droits étrangers du film et l’exportèrent à l’international pour son plus grand succès.

Au feu, les pompiers
(Hori, ma panenko)
Tchécoslovaquie • Italie, 1967, 1h11, couleur, format 1:37
Réalisation : Milos Forman
Scénario : Ivan Passer, Jaroslav Papousek, Milos Forman
Assistant à la réalisation : Jeroslav Papousek
Photo : Miroslav Ondricek
Musique : Karel Mares
Montage : Miroslav Hajek
Interprètes : Vaclav Stockel (le vétéran), Josef Svet (le vieillard), Jan Vostrcil (Le président du Comité du Bal), Josef Kolb (Josef), Frantisek Debelka, Josef Sebanek, Karel Valnoha et Josef Rehorek (les membres du Comité), Marie Jezkova (la femme de Josef), Anina Lipoldova, Alena Kvetova et Mila Zelena (les candidates)